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Style typographique international

1935 - 1965 / Europe

Le style typographique international, appelé également style suisse, voit le jour en suisse dans les années 1930. Il s’inspire et enrichit les enseignements dispensés à l’École de Zurich et à l’École de Bâle à la même époque. Il se caractérise par l’emploi de la grille ainsi que d’une recherche absolue de lisibilité et de structuration par la suppression de tout élément décoratif.

QUELQUES GRANDS NOMS

  • Josef Müller-Brockmann
  • Herbert Matter
  • Richard-Paul Lohse
  • Jan Tschichold
  • Max Bill
  • Armin Hofmann
  • Max Miedinger
  • Walter Herdeg
  • Max Huber
  • Otl Aicher
  • Karl Gerstner
  • Walter Herdeg
  • Adrien Frutiger

GALERIE

DATES CLÉS

1920 – 1930

La typographie prend une importance considérable sous l’impulsion des théories enseignées au Bauhaus ;

1920 – 1950

De nombreux artistes suisses réalisent des affiches-objets (Sachplakat) ;

1928

Jan Tschichold rédige ses théories sur la typographie dans l’ouvrage de référence « Die neue Typographie » ;

1935

Plusieurs graphistes réfugiés allemands, tels que Jan Tschichold, arrivent en Suisse à cause des prémices de la 2nd guerre mondiale ;

1937

Fondation à Zurich par Leo Leuppi d’un groupe d’artistes nommé « Allianz », qui défendra les théories de l’art concret de Max Bill ;

Autours de 1936

Emil Ruder met au point une méthodologie fondée sur le gabarit modulaire et l’emploi de caractères linéale. Le style typographique international est né ;

1953

Max Bill créé l’École supérieure de design d’Ulm ;

1957

Max Miedinger dessine la Neue Haas Grotesk, rebaptisée Helvetica trois ans plus tard ;

1968

Joseph Muller Brockman publie « Grid system in graphic design » ;

CONTEXTE

Les années trente se caractérisent à la fois par une instabilité politique (montée des fascismes en Europe) et une instabilité financière (krach boursier de 1929). Les conflits sociaux, la montée des nationalismes ainsi que les rivalités politiques, réintroduisent dans l’art des préoccupations de réalisme. La Suisse, pays neutre, structure son réseau de musées et d’écoles d’arts en association, ce qui favorise l’émergence de nouveaux artistes de talent. Ils sont rejoints par de nombreux autres, forcés à émigrer à cause de la guerre. À la sortie de la guerre un retour à l’ordre s’opère dans le domaine visuel, d’où l’essort fulgurant de l’art abstrait. L’art concret, théorisé par Theo van Doesburg puis développé par Max Bill, perpétue avec d’autres la référence à des formes géométriques, épurées, froides et poussant à la contemplation optique.

Krach boursier de 29 octobre 1929 (à gauche) / Libération de Paris en août 1944 (à droite)

La société de l’après-guerre voit se développer l’ère de la consommation de masse. L’industrialisation qui s’accèlère amène progressivement les marques à des réflexions de communication et de marketing. L’École de Zurich, qui reprend les théories de l’art concret, et L’École Bâle qui s’articule sur la nouvelle objectivité, jettent les bases théoriques de ce mouvement qui prend racine dans un XXe siècle en pleine reconstruction. L’heure est au formalisme, à la lisibilité, à l’efficacité et non aux ornements et aux décorations. La rigueur est de mise, le métier se professionnalise et se désolidarise progressivement d’une pratique artistique, pour migrer vers les arts appliqués.

Le travail graphique du style typographique international est défini par sa reproductibilité et une approche de conception collective qui se déploie dans la fonctionnalité et l’internationalisation. La société occidentale se dirige vers l’universalisme en tant que phénomène de masse, communauté sociale et circulation universelle d’information.

Les différentes publications notamment dans la revue Graphis, ainsi que le lien entre l’École d’arts appliqués de Bâle et l’École d’art de Yale, contribuent à faire connaître le style au delà des frontières de l’Europe et à l’exporter vers le nouveau monde.

LA NAISSANCE D’UN NOM

L’art concret, irrigué par les avant-gardes russes, hollandaises et allemandes a reformulé les règles de base du graphisme. L’idéalisme des avant-gardes est remplacé par une nécessité de pragmatisme dans un monde qui s’internationalise et dans lequel le graphisme doit nécessairement se développer à l’échelle internationale. C’est pourquoi le style suisse se développe et prend de l’ampleur à la sortie de la guerre puis va progressivement se faire appeler « style international ».

LANGAGE GRAPHIQUE

  • Prédominance de la ligne
  • Utilisation des mathématiques pour la construction
  • Typographie sans empattements
  • Abstraction géométrique
  • Grande sobriété et recherche d’épure
  • Simplification du nombre de couleurs

TECHNIQUES

  • Collage
  • Photomontage
  • Impression en offset
  • Impression en typographie plomb
  • Impression en sérigraphie
  • Peinture

INFLUENCE STYLISTIQUE

  • Bauhaus
  • Constructivisme
  • Art concret de Theo Von Doesburg
  • École de Bâle et de Zurich
  • Nouvelle objectivité
  • De stijl

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